Langue

 

La langue historique de la famille est l'allemand sous sa forme alémanique (alsacien, suisse alémanique, souabe).

 

La génération de l'après-guerre en Alsace, y compris le signataire de ces lignes, a été prise dans un processus intense de francisation mené par l'école, l'adminitration etc.  qui a laissé peu de place à la transmission de la langue historique, laquelle est très affaiblie actuellement. La plus jeune génération a cependant bénéficié d'un enseignement de l'allemand standard ou hochdeutsch. Certains des plus jeunes ont une connaissance passive de l'alémanique d'Alsace, de très rares le maîtrisent. 

 

Nom 

 

La forme la plus ancienne du nom est Stächeleÿ ou Stächeli. Le leÿ/lin/li/ly final est une forme diminutive courante en alémanique. Le début du nom provient de la racine allemande stechen, ici sous sa forme ancienne stächen, le ch étant prononcé comme un ach-laut typique du suisse alémanique, prononcé comme dans le hochdeutsch actuel Bach.

 

Par la suite le ch s'est amuï en h de prolongation.

 

A la Révolution française, le ä a été francisé en e, puis le i final a été transformé en y. D'où l'orthographe actuelle Stehly.

 

Stechen signifie en allemand piquer et au sens technique désigne le geste du tisserand qui pique, c-à-d dire tisse.

 

Le nom de Stächeli (forme ancienne de Stehly) signifie donc tisserand. A date ancienne les Stehly étaient effectivement tisserands (Leinenweber disent les textes les plus anciens), d'autres charpentiers ou sabotiers. Ils n'ont jamais été paysans, ni n'ont travaillé la terre. A partir de la génération de Philippe Stehly II (m. en 1944), on constate un glissement vers des métiers plus intellectuels. Philippe Stehly II (père de Camille Stehly) était typographe puis libraire.  Georges Stehly II était fonctionnaire cantonnal.  Georges Stehly III était contrôleur aux impôts.

 

Dans le Kochersberg on disait malicieusement que les Stehly ne savait tenir qu'un stylo....

 

Histoire  

 

Le premier à s'être installé en Alsace est Ulrich Stächelin après la guerre de Trente ans (1618-1648), né en 1637 à Käsershaus dans le canton de Berne. Il  se maria en     1665     à Ingwiller (en Alsace du Nord) avec Anna Margaretha Beyler. 

 

La guerre de Trente ans a été très meurtière en Alsace. On fit donc appel à des immigrés, des Suisses, car la Suisse était à l'époque un pays très pauvre. On donna évidemment aux immigrés les terres les plus pauvres, c-à-d les terres d'Alsace du Nord, et non par exemple les terres de la plaine d'Alsace ou du Kochersberg, qui sont les plus riches. Aujourd'hui la logique de l'immigration est la même. Les immigrés occupent les fonctions les plus dures et les plus mal payées. Rien de nouveau sous le soleil...

 

Religion

 

La famille est passée au protestantisme luthérien dès les débuts de la Réforme au 16ème s.

Dans l'après-guerre la famille a entretenu d'intenses relations notamment avec les pasteurs Henri Birmele  (Saint-Thomas à Strasbourg), Christophe Birmele, Schmidt (Saint-Sauveur, Cronenbourg), Brunel (Cronenbourg, ancien missionnaire à Madagascar, dont le divorce causa un scandale retentissant dans la paroisse), Jean-Paul Haas (Cronenbourg),   Ostertag (Cronenboug), Trunk (Cronenbourg), Richter (Saint-Guillaume à Strasbourg).

 

Dans la paroisse Saint-Sauveur à Cronenbourg, le catéchisme était donné en allemand jusqu'en 1957. 

 

 

Ralph Stehly